À moins de 2 000 milles de l’arrivée et en 15ème position

Actuellement 15ᵉ au classement provisoire, Giancarlo Pedote, le skipper de Prysmian engagé dans le Vendée Globe, aborde les derniers 2 000 milles qui le séparent de l’arrivée aux Sables-d’Olonne. Attendu lundi ou mardi, le marin italien s’apprête à conclure un périple intense, marqué par des défis techniques, des choix stratégiques et des conditions météorologiques souvent éprouvantes.

Ces dernières heures, Giancarlo navigue dans une zone anticyclonique particulièrement capricieuse, où les vents faibles compliquent sa progression. « Il faut réussir à faire avancer le bateau au mieux, mais rien n’est simple dans ce type de situation anticyclonique. Cette nuit, j’ai traversé de grosses phases de molle, et cela a été particulièrement pénible », confie le Florentin, bien conscient de l’importance de chaque mille parcouru. Avec un Top 15 en ligne de mire, il mesure le défi posé par son positionnement actuel. « La position à l’ouest semble plus favorable, et je me trouve à l’est. Je n’ai pas réussi à me décaler. J’ai dû composer avec le vent que j’avais, mais il était impossible de suivre la stratégie de ceux devant moi. Si j’avais empanné, j’aurais tiré des bords à l’envers, ce qui n’était pas une bonne option. » Malgré ces contraintes, le skipper de Prysmian, comme à son habitude, ne baisse pas les bras et reste concentré sur les prochaines étapes cruciales.

Dernière ligne droite : concentration maximale
 
Les derniers milles promettent une navigation rapide grâce à une dépression qui devrait pousser son petit groupe jusqu’à l’arrivée. « Il faudra bien gérer le timing de l’empannage pour négocier au mieux la zone de protection de la biodiversité des Açores. Il y aura un peu de stratégie, mais ce sera avant tout une course de vitesse », précise-t-il. Bien qu’il surveille les prévisions météorologiques pour la fin du parcours, Giancarlo préfère rester focalisé sur l’instant présent. « Je ne me projette pas encore vraiment sur l’arrivée. Pour l’instant, nous sommes à 30° Nord, et il reste encore à remonter jusqu’à 40° Nord et au-delà. Je reste polarisé sur l’instant présent et canalise mon énergie là où elle est nécessaire. » À bord de son bateau, Giancarlo Pedote poursuit son engagement total, faisant preuve d’une détermination sans faille et d’une grande maîtrise. Son expérience et sa concentration lui permettent de relever ce dernier défi avant de rejoindre la Vendée, où il bouclera son tour du monde après un parcours à la fois exigeant et intense.