Problèmes de hook de safran pour Giancarlo Pedote
Dans des conditions particulièrement exigeantes, au cœur d’une dépression caractérisée par une mer agitée et des vents soutenus, Giancarlo Pedote a dû affronter une série de problèmes techniques, en fin de semaine dernière. Le skipper de Prysmian a d’abord été confronté à un dysfonctionnement du « hook » de l’un de ses safrans, une pièce clé garantissant la stabilité et la manœuvrabilité du bateau. À cela se sont ajoutés des soucis de moteur, désormais heureusement résolus.
« Dans la dépression, j’ai constaté qu’un safran n’arrêtait pas de sortir de son logement. Le bateau devenait ingouvernable, et avec la mer courte et agitée, c’était vraiment dangereux. On sait que tout peut dégénérer en catastrophe en un rien de temps dans ces conditions », a expliqué Giancarlo Pedote. Le skipper a alors improvisé un système de fixation en urgence, un travail épuisant réalisé dans des conditions extrêmes. « J’ai terminé l’opération complètement cramé. Quand le vent a molli, je me suis enfin accordé un peu de repos, mais l’alarme a probablement dû sonner un moment avant de me réveiller ensuite ». Le répit a toutefois été de courte durée. Alors qu’il tentait de recharger les batteries du bord, le moteur du bateau a refusé de démarrer, plongeant le navigateur dans une nouvelle phase de stress intense. « J’ai travaillé durant seize heures, sans manger, pour résoudre ce problème. Finalement, j’ai réussi à relancer une charge, mais ce n’était pas simple, loin de là. »
Avancer, malgré tout
À l’issue de ce marathon technique, Giancarlo Pedote a pu reprendre la navigation, mais à vitesse réduite. Son problème de safran n’étant toujours pas totalement résolu, il doit attendre des conditions de mer plus clémentes pour effectuer des réparations définitives. « Ce que j’ai fait pour le moment n’est pas optimal, mais ça tient. Je dois avancer prudemment, car avec la mer encore démontée, il serait facile de commettre une erreur en bricolant à l’arrière du bateau », a-t-il confié, non loin du point Némo, sur la route du cap Horn, après déjà 51 jours de course dans la 10e édition du Vendée Globe. Malgré ces obstacles, le skipper italien reste concentré sur la suite, espérant que les conditions météorologiques lui permettront bientôt de stabiliser définitivement la situation. Une démonstration, une fois de plus, de l’incroyable résilience des marins de haut niveau face aux imprévus en mer.