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Naviguer dans les 50° Hurlants : entre frustrations et défis

catégories: Prysmian Ocean Racing 

24/12/2024 - 01:37 PM

Dans l'immensité des Cinquantièmes Hurlants, chaque mille parcouru se transforme en un duel acharné contre les éléments. Le Pacifique, aussi imprévisible que l’océan Indien, met à rude épreuve la détermination de Giancarlo Pedote, tant sur le plan physique que mental. Entre les frustrations causées par le manque de vent de ces derniers jours et les défis du froid mordant, le quotidien du skipper de Prysmian illustre une lutte inlassable pour apprivoiser les forces indomptables de la nature.

« L’air est assez dense donc même s’il n’y a, entre guillemets, que 25 nœuds, ça pousse très fort. On sent vraiment qu’on est très bas en latitude, sous les 50° Sud. Ça change un peu l’ambiance, le climat, etc… » explique le navigateur, visiblement concentré sur les défis imposés par cette région redoutée des mers australes. Naviguer sous les Cinquantièmes Hurlants signifie affronter une mer imposante et des températures glaciales. Ces conditions sont loin d’être simplement une épreuve physique. Elles exigent aussi une grande résilience mentale et une stratégie sans faille. Pourtant, tout n’a pas été aussi fluide depuis son entrée dans le Pacifique. Le marin revient sur un épisode marquant, où le manque de vent a mis à rude épreuve sa patience : « J’ai très mal vécu les petits airs. J’étais à seulement vingt milles d’Isabelle Joschke. Quand le vent tombe complètement, c’est vraiment compliqué. On se retrouve à subir la situation en étant totalement impuissant ».


Le froid s’invite à la fête

Hier, les conditions ont heureusement changé. La zone de molle qui lui a donné tant de fil à retordre est derrière lui. « Aujourd’hui, on est sur le dos d’une dépression. Bientôt, il va falloir « jiber » puis remonter Nord et continuer à naviguer vers un autre système », a expliqué l’Italien. Dans ces latitudes extrêmes, chaque jour apporte son lot de défis, que ce soit pour optimiser la trajectoire ou simplement pour résister aux éléments. Le froid est aussi un ennemi sournois. Avec des températures qui dégringolent à vitesse grand V, rester au chaud devient une priorité absolue. « Les températures sont plutôt froides. On commence à voir 10-12° Celsius dans la zone de vie. Ça caille bien. Le froid se fait sentir. Il faut régulièrement ajouter des couches de vêtements, bien se couvrir », a confirmé le skipper de Prysmian qui ne cesse de repousser ses limites dans des environnements hostiles. Si l’océan impose ses règles, c’est aujourd’hui avec courage et humilité qu’il poursuit sa route.

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