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Giancarlo Pedote : « Il va falloir être attentif »

catégories: Prysmian Ocean Racing 

03/12/2024 - 10:38 AM

Actuellement en approche de Bonne Espérance, le premier des trois grands caps de son tour du monde, Giancarlo Pedote se prépare à connaître une métamorphose radicale de ses conditions de navigation et à vivre l’un des chapitres les plus redoutés et fascinants de sa course : les mers du Sud. Le skipper de Prysmian le sait pour l’avoir déjà vécu une première fois il y a quatre ans, il s’apprête à rentrer dans un territoire unique où les dépressions se succèdent sans relâche et génèrent des vents puissants et des vagues parfois gigantesques. Un univers brutal mais à la beauté saisissante qu’il se réjouit de retrouver, avec toutefois beaucoup d’humilité.

Si le début de course de cette 10e édition du Vendée Globe s’est globalement déroulé dans des conditions clémentes, le changement de ton est en train d’être donné. Après avoir déjà pris un bon coup d’accélérateur ce week-end, le gros du peloton va continuer doucement mais sûrement d’allonger le pas ces prochaines heures. « On est face à une dépression qui arrive derrière nous. Tous les wagons de mon groupe avancent vers le cap de Bonne Espérance. Il va falloir faire attention à l’état de la mer et du vent à ce passage », prévient d’ores et déjà Giancarlo Pedote qui, plus que des vents de 30-35 nœuds générés par la zone de basse pression atmosphérique qui vont lui botter les fesses à partir de la nuit prochaine, se méfie du courant des Aiguilles, l'un des courants de surface les plus forts et les plus réguliers de la planète.

Bien jongler avec les courants des Aiguilles
« Il s’oppose au vent et entretient une houle et des vagues atteignant des hauteurs parfois dantesques. Ça peut même parfois être dangereux », a rappelé le skipper de Prysmian qui aborde cette première dépression un peu tonique de son aventure prudemment mais sereinement. « A priori, ce n’est pas une grosse tempête mais il va falloir être bien attentif, écouter la manière dont le bateau tape et, bien évidemment, lire les cartes de courant pour passer dans les zones où des bénéfices sont susceptibles d’être tirés », a ajouté le navigateur italien qui a d’ores et déjà anticipé au mieux ce changement de rythme mais aussi de vie à bord. « J’ai eu du bricolage à faire ces derniers jours mais le bateau va bien maintenant même si j’ai une voile déchirée sur quatre mètres, ce qui va imposer une grosse réparation. Elle a été très bien réparée, il faut que ça continue pour garder un bateau qui fonctionne, c’est la clé de la réussite », a rappelé Giancarlo.

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